1. |
Prélude
04:58
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2. |
Celle
07:16
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Sur la route de sel
Là où le vent sculpte l’or blanc
Essuyant d’amères larmes, et donnant
Naissance à des cristaux de sel
Sur la route de sel
Là où des milliers de larmes sont échouées
Tels des navires dont il ne reste plus que la coque rouillée
Dont il ne reste qu’une croute de sel
Sur la route de celle
Dont le nom ne se dit pas
Une étoile au regard brûlant
Si proche, inaccessible pourtant
J’ai cru entendre son écho se perdre
Etait-ce un rêve, ou le bruit du vent ?
Puis mes larmes de sel l’emportèrent
Du crépuscule au soleil levant
Sur la route de sel
Sur la route de cell
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3. |
L'Indomptable
04:54
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J’entends une voix,
Qui m’appelle
Une hymne gutturale
Mélodieuse mais bestiale
Elle résonne en moi
Et rappelle
Le cri d’un animal
Brisant ses cordes vocales
Si l’on jette son regard au loin
On l’aperçoit dans l’obscurité
Entre deux volutes de noire fumée
Surgir sur sa proie tel un félin
En un éclair, elle la saisit
La fend en deux, puis elle rugit
Des tripes volent en éclat
Des flammes pourpres jaillissent du bois
Quand soudainement elle se réveille
En pluie de larmes sur l’étincelle
Et la dépouille encore fumante
De sa victime écorchée vivante
Ressens-Tu le souffle chaud
De la bête incandescente ?
Qu’un dieu celte frappe de son marteau
Entends-tu quand le tonnerre chante ?
Quand son ombre s’approche de moi
Je compte les secondes à chacun de ses pas
Retiens ma dernière respiration
Attendant le souffle de la mousson
Quand l’onde de choc me surprend
Et me fait vibrer les tympans
Mon cœur se consume comme la poudre
Ce pourrait être un coup de foudre
Ressens-Tu le souffle chaud
De la bête incandescente ?
Qu’un dieu celte frappe de son marteau
Entends-tu quand le tonnerre chante ?
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4. |
Négatifs
04:48
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Surveillant nos instincts
Animal mais tranquille
Sur un autre chemin
Il se tient immobile
Un noyau dans l'écume
Ramené par les flots
Emporté par des mots
Alignés à la plume
De la nuit sans sommeil
Pour une femme en drap blanc
Qui murmure à l’oreille
D’un corps encore vivant
Un rayon sur l’enclume
Ignorant le marteau
Qui le brise en lambeaux
Le déchire le consume
Et ce fruit plein d’amertume
Comme un pauvre fou ensorcelé
Prêt à mordre le bitume
Pour un peu plus de ta clarté
Pour un peu plus de ta clarté
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5. |
Lettre à l'Amer
06:38
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La roche s’effrite au rythme des vagues
Une bouteille à la mer se jette sur le sable
Voyageur téméraire retrouvant terre natale
Atteignant la terre ferme, s’écroulant dans un râle
Tel un homme à la mer et son canot de sauvetage
La bouTeille dériva, jusqu’à l’inévitable naufrage
Libérant, dans un choc, le seul membre d’équipage
Venu, dans son vaisseau de verre, délivrer ce message
Toi ma déesse, mon amour, mon rêve immaculé,
Aux formes voluptueuses, limpides et ondulées,
Tes horizons sont infinis, ton regard est si profond.
Le miroir de la nuit, dans lequel elle se confond.
Tu te montres douce et calme, comme tu sais te déchaîner,
Changeant ton voile azur en une robe déchirée.
Quand contre toi je tangue, nous dansons le tango,
Et la lune est la seule à retenir ses sanglots.
De la terre ferme, je t’ai médité, maudite et aimée,
Et j’ai bravé les 4 vents pour pouvoir te contempler.
Des iles et des ilots parsèment ta peau de grains de beauté.
Les continents sont des navires, qui dans tes bras viennent s’amarrer.
Ton cœur est un glacier, les courants sont ton sang.
Rivières et fleuves se jettent en toi comme d’innombrables torrents,
T’abreuvant à chaque gorgée d’un élixir vital,
Serpentant du plus haut point tel un cordon ombilical.
Le soleil te réchauffe et te fait haleter,
Nourrissant des nuages déjà prêt à éclater.
Quand je plonge impunément dans tes abysses sensuels,
Retenant mon souffle avant de troubler l’aquarelle,
De ta robe noire, rouge, bleue, ou bien parfois même azur,
J’engloutis mes tourments dans un silence sans mesure.
Je laisse cette bouteille à l’amer, avec amertume.
Je noierai mon chagrin dans ton eau de vie,
Salée comme tes larmes, toi qui danse avec la lune,
En reflétant sur ta peau les océans du vide.
Toi mère de tout Homme, toi qui a fait naître la vie,
Ce n’est pas l’Homme qui prend la mer, car il te traite avec mépris.
Tu lui as offert ton corps, et des richesses sans égal,
Il a cru qu’il te domptait, comme au cirque un animal.
Des marins, des corsaires, des pirates t’ont traversé,
De pirogues en 3 mâts, de chaloupes en voiliers.
Aujourd’hui des paquebots crachent leur fumée noire de suie,
Provoquant des marées noires, la mort lente et sans bruit.
Ils te gavent de plastique tout en te souillant.
Ils raclent les fonds marins, assassinent des êtres vivants.
Un gaspillage alimentaire, un massacre sans pitié,
Génocide silencieux, pillage au rythme effréné.
La mutinerie de tes fils n’aura pour autre conséquence
Que d’inciter une fin tragique dans un ultime cri de souffrance.
Une rédemption traduite par un suicide collectif,
Entraînant dans leur chute le grand bleu et ses récifs.
Ils battent la mesure à chaque ramée
D’une musique compulsive au rythme saccadé.
Scandant un hymne plus sadique encore :
« A mort la mer ! Hasta la Muerte, mi amor ! »
Toi ma déesse, toi mon amour, toi qui m’inspire,
Je préfère te dire adieu, que de te voir encore souffrir.
Je laisse cette bouteille à l’amer, avec amertume.
Je noierai mon chagrin dans ton eau de vie,
Salée comme tes larmes, toi qui danse avec la lune,
En reflétant sur ta peau les océans du vide.
Je laisse cette bouteille à l’amer, avec amertume.
Je noierai mon chagrin dans ton eau de vie.
Contempler une dernière fois l’envol de l’écume,
Puis m’éloigner du rivage pour ne plus entendre tes cris...
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6. |
L'Âge de Raison
08:25
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Cela fait des siècles
Que je compte mes nuits.
Si longtemps que j’attends
Qu’on me déterre de l’oubli.
Lassé de ma création
Je l’ai laissé poursuivre son cours
Mais plus personne ne connaît mon nom
Les Hommes seraient-ils devenus sourds
J’apparus sous la forme d’un grand cerf
Quand le temps et l’espace n’étaient pas.
J’ai créé de mon souffle l’univers,
La vie, la nature et ses lois.
La pierre, l’oiseau et les fleurs
Faisaient se mêler leurs esprits.
La pureté de chacun de leurs cœurs
Animait une nature infinie.
Les forêts gravissaient les montagnes,
Les rivières dévalaient les collines.
Tout le règne du monde sauvage
Appréciait ma création divine.
J’ai créé un monde que j’inonde de soleil
A jamais sans raison, à jamais éternel
Des poussières d’étoiles embrasées par l’étincelle
De mille soleils dont l’essence fit naître la vie
Si sur ma terre je fus roi,
Tous mes enfants m’adoraient.
Maintenant je pleure et j’ai froid
Dans l’ombre où je suis caché.
Mon âme est figée dans la dalle,
Triste vestige à ma gloire.
Je pleure, je suffoque et je râle.
J’ai si froid dans le noir.
Quelle erreur d’accorder sa confiance
Je les croyais innocents
Ils ne vivent que par la violence
La terre battue, le sang et les cendres
Je n’attends plus que la fin,
Regrettant le passé.
Car tous les Dieux doivent expier
La raison des humains.
La raison des humains.
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PRYMAX France
Poésie Folk
PRYMAX est un projet musical né sous une tente un soir d’orage. Je livre mes
poèmes sur de douces mélodies de guitares.
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PRYMAX is a musical project born in 2020, under a rainy storm. I writte poems that I read on smooth guitar melodies.
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