La roche s’effrite au rythme des vagues
Une bouteille à la mer se jette sur le sable
Voyageur téméraire retrouvant terre natale
Atteignant la terre ferme, s’écroulant dans un râle
Tel un homme à la mer et son canot de sauvetage
La bouTeille dériva, jusqu’à l’inévitable naufrage
Libérant, dans un choc, le seul membre d’équipage
Venu, dans son vaisseau de verre, délivrer ce message
Toi ma déesse, mon amour, mon rêve immaculé,
Aux formes voluptueuses, limpides et ondulées,
Tes horizons sont infinis, ton regard est si profond.
Le miroir de la nuit, dans lequel elle se confond.
Tu te montres douce et calme, comme tu sais te déchaîner,
Changeant ton voile azur en une robe déchirée.
Quand contre toi je tangue, nous dansons le tango,
Et la lune est la seule à retenir ses sanglots.
De la terre ferme, je t’ai médité, maudite et aimée,
Et j’ai bravé les 4 vents pour pouvoir te contempler.
Des iles et des ilots parsèment ta peau de grains de beauté.
Les continents sont des navires, qui dans tes bras viennent s’amarrer.
Ton cœur est un glacier, les courants sont ton sang.
Rivières et fleuves se jettent en toi comme d’innombrables torrents,
T’abreuvant à chaque gorgée d’un élixir vital,
Serpentant du plus haut point tel un cordon ombilical.
Le soleil te réchauffe et te fait haleter,
Nourrissant des nuages déjà prêt à éclater.
Quand je plonge impunément dans tes abysses sensuels,
Retenant mon souffle avant de troubler l’aquarelle,
De ta robe noire, rouge, bleue, ou bien parfois même azur,
J’engloutis mes tourments dans un silence sans mesure.
Je laisse cette bouteille à l’amer, avec amertume.
Je noierai mon chagrin dans ton eau de vie,
Salée comme tes larmes, toi qui danse avec la lune,
En reflétant sur ta peau les océans du vide.
Toi mère de tout Homme, toi qui a fait naître la vie,
Ce n’est pas l’Homme qui prend la mer, car il te traite avec mépris.
Tu lui as offert ton corps, et des richesses sans égal,
Il a cru qu’il te domptait, comme au cirque un animal.
Des marins, des corsaires, des pirates t’ont traversé,
De pirogues en 3 mâts, de chaloupes en voiliers.
Aujourd’hui des paquebots crachent leur fumée noire de suie,
Provoquant des marées noires, la mort lente et sans bruit.
Ils te gavent de plastique tout en te souillant.
Ils raclent les fonds marins, assassinent des êtres vivants.
Un gaspillage alimentaire, un massacre sans pitié,
Génocide silencieux, pillage au rythme effréné.
La mutinerie de tes fils n’aura pour autre conséquence
Que d’inciter une fin tragique dans un ultime cri de souffrance.
Une rédemption traduite par un suicide collectif,
Entraînant dans leur chute le grand bleu et ses récifs.
Ils battent la mesure à chaque ramée
D’une musique compulsive au rythme saccadé.
Scandant un hymne plus sadique encore :
« A mort la mer ! Hasta la Muerte, mi amor ! »
Toi ma déesse, toi mon amour, toi qui m’inspire,
Je préfère te dire adieu, que de te voir encore souffrir.
Je laisse cette bouteille à l’amer, avec amertume.
Je noierai mon chagrin dans ton eau de vie,
Salée comme tes larmes, toi qui danse avec la lune,
En reflétant sur ta peau les océans du vide.
Je laisse cette bouteille à l’amer, avec amertume.
Je noierai mon chagrin dans ton eau de vie.
Contempler une dernière fois l’envol de l’écume,
Puis m’éloigner du rivage pour ne plus entendre tes cris...
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